C'est comme un chevalet qui meurt à force de faire des vagues vers soi. Tout ça nous submerge. Et submergé on s'effondre. C'est ce qu'on m'a dit.
Je ne sais pas, j'avoue que je ne sais pas. J'ai vu ce chevalet qui s'effondrait lentement. J'ai vu les paysages qui perdaient leur couleur, mais ce gris ne paraissait pas moche. Ou plutôt, si, il était moche, mais je n'y voyais, ni n'y vois, rien de triste.
Comme si un architecte, voyant une ville s'effondrer, constatant la tragédie que c'est, n'a aucun pincement au coeur.
Comme une mère qui met son fils en terre, et ne pleure pas.
Je me demande ce que c'est.
J'ai l'impression que je sens tout.
Et rien à la fois.
Le tout vient s'abîmer dans une sorte de matrice démesurée.
je suis indigné, écoeuré, triste, blasé... Mais tout ça est un carburant.
Et je marche. Je continue a hérisser oniriquement nos non usages, je et moi.
C'est là la clef.
Je crois.
Aspiole
Le sable du sourire
Samedi 2 avril 2011 à 19:38
Casdenor
Déposer un feu follet
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